Lettre aux syndicats français
Salut sincère aux travailleurs syndicalistes français,
Chers amis syndicalistes,
Je soussigné, Shahrokh Zamani, vous écris de la prison central de Tabriz. Je suis membre du «comité constituant du syndicat des peintres et décorateurs du bâtiment » de Téhéran. J’ai été arrêté le 8 juin 2011 par les agents du Ministère de l’Information à Tabriz. J’ai passé 4 mois sous la torture, menace et les pires traitements. J’ai fait une grève de la faim pendant 32jours pour protester contre ma situation incertaine. Au tribunal, j’ai été condamné à 11 ans de prison et mon seule « délit » était d’avoir élaboré avec d’autres ouvriers à établir le syndicat des peintres et des décorateurs bâtiment.
Actuellement, j’effectue une peine de 11 ans en prison de Tabriz.
Chers Amis, Les travailleurs français
Vos efforts et sacrifice ont abouti à construire vos syndicats pour défendre vos droits, mais en Iran, on étouffe tous nos actions en vue de la fondation des organisations et des syndicats. Pourtant, la République Islamique a ratifié les conventions 87 et 98. Mais elle menace, arrête, emprisonne les travailleurs et les militants ouvriers qui luttent pour leur droits notamment la création du syndicat. La liste de noms des travailleurs emprisonnés et persécutés est longue ; dont on peut citer la persécution d’une centaine des travailleurs du « Syndicat du Transport Urbain de Téhéran » (« VAHED »). Lors d’une attaque nocturne, les agents du gouvernement ont arrêté 700 militants du dit syndicat. Leurs représentants, Mansour Ossalou, Ebrahim Madadi, Reeza Shahabi, Saïd torabian, Davoud Razavi, Gohari, Gholarezza gholamhosseini, Homayoun Jaberi, Gholamrezaz Khani, Mortaza Kamsari, AliAkbari, Salimi ont été arrêtés plusieurs fois et ont passé longtemps en prisons. Actuellement, Ebrahim Madidai et Rezza Shahabi du syndicat « Vahed » sont en prison.
D’autre part, les militants du syndicat des travailleurs de la Sucrerie Haft-Tapeh, Reza Rakhshan, Feridoun Nikoufar, Ghorban Ali-Pour, Djalil Ahmadi, Mohammad Heydari, Ali Nejati ont été emprisonnés à plusieurs reprises et ce dernier est en prison pour la troisième fois.
Lors des sept dernières années, Les membres du « Comité du poursuivi de l’établissement des organisations autonomes ouvrières » ont été régulièrement arrêtés notamment Ayat Niyafar, Saïd Youzi, Mohammad Ashrafi, Reza Ghodsi, Mme Zahra Khazaei, Mohammad Jarrahi, Mehdi Farahi Shandiz, Farhad pour et Behnam Ebrhim Zadeh. Ce dernier est emprisonné en prison Evin et M. Mohammad Jarrahi se trouve en prison de Tabriz.
Ces sept dernières années, les membres du « Comité de la Coordination » aussi ont été souvent arrêtées comme, Ghalab Hosseini, Yadollah Ghotbi, mohammad Salehi, Hossein Moradi, Vafa Ghaderi, Behzad Sohrabi, Behrouz Khabbaz, Mohsen Hakimi, Pedram Nasrollahi, Kourosh Bakhshandeh, Abdorrahman Ebrahimzadeh, Issa Ebrahimzadeh,…
Ces dernières années, les membres de l’ « Union Des travailleurs libres d’Iran » notamment Foad Keykhosravi, Djafar Azimzadeh, Shapour Ehsani Rad, Khalil Karimi, Sharif Saed Panah , Shit Amani et Sadigh Karimi ont été arrêtés et interrogés plusieurs fois, et les deux derniers, sont actuellement en prison.
Les membres du « Centre des défenseurs des droits des travailleurs » de leur part, sont toujours pourchassés dont Mme Haleh Safar Zadeh et mrs Fariborz Raïs Dana, Alireza Saghafi, Mohsen Saghafi, Nasser Zarafshan et Ali Akhavan qui se trouve d’ailleurs toujours en prison.
Actuellement, onze travailleurs de la Sidérurgie d’Isfahan : youssef Mehrpouya, Djamshid Askrian, Ali Hashem pour, Heydar Ali Alirezaei, Gholamreza Rahmani, Alireza RezaÏ, Mojtaba Sharifi, Hossein Sarshoumi, Behzad Bagheri, Alireza Riyahi sont emprisonnés.
Parmis les travailleurs arrêtés, on peut citer les membres du syndicat de metalurgie et de l’electricité de Kermanshah (ouest d’Iran), dont javanmir Moradi, Faramarz Ghorbani. Ajoutons que les seize ouvriers membres du comité pour le rétablissement du Syndicat de métallurgie –mécanique, le premier mai 2009, l’arrestation de plus de 150 participants à la célébration du premier mai 2009 à Téhéran ainsi que nombre d’ouvriers en province.
Plusieurs de mes camarades du comité constituant du syndicat peintres et décorateurs du bâtiment, notamment Reza Dehghan, Saleh Kiamari aussi ont été arrêtés et moi je suis condamné à 11 ans de prison.
Chers amis syndicaux, ici en prison, je n’ai pas d’accès au chiffres exacte des travailleurs poursuivis ; Les noms cités, sont ceux qui moi et mes amis prisonniers, nous avons pu nous rappeler. Je suis certains que des milliers ouvriers ont subis l’arrestation, torture, jugement aux tribunaux ou le licenciement. Pour compléter cette liste, vous pourrez demander aux syndicats existants que pourtant, la République Islamique considère illégaux. Vous trouverez l’étendu de nombre des travailleurs qui ont été licenciés, réprimés, jugés, emprisonnés et même exécutés.
Vous conviendrez que nous, les travailleurs d’Iran ne bénéficions d’aucun droit et la République Islamique ne respecte pas ses engagement internationaux et les lois qu’elle-même a légiféré.
Je vous demande :
1 – Désignation d’une mission pour inspecter le problème de la répression des travailleurs par la République Islamique.
2 – Etudier l’action de la « Maison du Travailleur » qui depuis 33 ans a collaboré avec la police pour la répression et la duperie des travailleurs. Cette maison est la complice de la république Islamique dans tous ces actes anti ouvriers. Une fois, la vérité confirmée, je vous demande de rompre avec cet établissement et demander aux autres organisations ouvrières au monde de faire ainsi et de refuser ses envoyés comme les représentants des ouvriers d’Iran.
3 – Une fois, les vérités sur le traitement des syndicats et les organisations ouvrières connus, en harmonie avec les autre syndicats mondiaux, exigez les respects des engagements de la République Islamique envers des travailleurs.
4 – Si vos enquêtes prouvent que les travailleurs iraniens perdent des années de leurs vies lors des emprisonnements arbitraires, apportez votre aide pour que nous retrouvions nos libertés.
5 – Dans le cadre de possible, faites de sorte que des avocats transmettent ma plainte contre la torture, jugement arbitraire et la prison sans aucune preuve matérielle, aux institutions judicaires appropriés.
Où dans le monde, on condamne à 11 ans de prison, un ouvrier, simple membre du syndicat pour avoir agi pour l’établissement du syndicat.
Vive la solidarité internationale des travailleurs
Mes saluts aux travailleurs des syndicats français
Shahrokh ZAMANNI
Membre du « Comité constituant du syndicat des peintres et des décorateurs du Bâtiment » en IRAN
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